Dans Vasque païenne, poème érotique «en neuf mouvements », le geste de l’artiste fait corps avec les mots du poète.
Les lèvres en fleurs/ Abeilles gourmandes / gonflées de suc / De la fleur / ou de l’abeille / qui butine l’autre /
Philippe Amrouche joue avec les matières, les formes et les couleurs pour exprimer cette partition amoureuse, érotique et sensuelle. Douceur et transparence du papier fin d’abaca que l’on caresse et qui tel un drap, voile et dévoile le corps qui s’offre puis se dérobe. Mouvements, ondulations, courbes accentués par des traits noirs. Et un camaïeu de couleurs chaudes pour traduire « l’embrasement ».
Fièvre / qui de rosée imbibe chaque grain de peau/ fait ondoyer sur la poitrine/ un champ de coquelicots / et conjugue le délire au plus-que-parfait / ...