Cet ouvrage est le résultat d'un détournement artistique opéré sur une édition originale.
Il s'agit en effet de planches architecturales et anatomiques du 17e siècle sur lesquelles Sanfourche a dessiné à l'encre ses traditionnels personnages aux yeux exorbités.
Personnages espiègles qui sollicitent activement notre regard afin d'y opérer une conversion et dépasser les apparences profanes. C'est en ce sens que le livre devient «sacré».

Quid des trois flèches ?
Indiqueraient-elles des directions qu'il y manquerait un cardinal. A moins que ce ne soit un ordinal puisqu'il est bien ici question de numérologie et d'ésotérisme.
La date «1632», recopiée de feuillet en feuillet, est devenue code secret.
Saint-Eloi sur son âne nous invite à ne pas nous payer de fausse monnaie et la succession des dessins, comme autant de lames de tarot, sature le double-sens de chaque chose.

L'architecture et l'anatomie sont à cet égard des domaines privilégiés en ce qu'ils recèlent la divine proportion et la manifestent en partie à travers le nombre d'or.
Les émaux de reliure réalisés par Bernard Lachaniette redoublent la question du prisme épiphanique. Sanfourche agite donc le rideau du réel et laisse entendre qu'il existe des coulisses.