Exposition Goulag au musée de la Résistance
Le musée de la résistance de Limoges, musée d’histoire du XXe siècle, souhaite ouvrir cette page d’histoire, vilipendée par les uns au sein de la population française ou niée par les autres. Le Goulag. Ce moment historique appartient à l’Europe et les chiffres sont éloquents. Durant la période stalinienne - de la fin des années 1920 au début des années 1950 - vingt-cinq millions de Soviétiques et plus d’un million d’étrangers sont passés par les « camps de travail correctif » ou les « villages spéciaux de peuplement » du Goulag. Quatre millions de détenus et de déportés, de toutes conditions sociales et de toutes générations, sont morts au cours de cette période. La répression du corps social s’est fortement atténuée après la mort de Staline, sans pour autant disparaître. Cette exposition a été rendue possible parce qu’il y a eu une ouverture progressive des archives soviétiques à la chute de l’URSS en 1991. Cette porte entrebâillée a permis à des historiens d’étudier le système des camps. Avec la venue puis l’installation de Vladimir Poutine au pouvoir, la donne a changé. Petit à petit, les portes se sont fermées, les historiens sont devenus persona non grata aujourd’hui. Cette exposition est réalisée par le musée de la Résistance de Limoges en partenariat avec le Professeur Nicolas Werth, historien spécialiste de l’Union soviétique, le musée de la Résistance et de la déportation de l’Isère - Maison des Droits de l’Homme (Grenoble), le Mémorial de Moscou, l’association Ouralpes et le Centre Mémorial de répression politique Perm-36 (Moscou).
Jusqu'au 30 septembre sauf les mardis. Entrée gratuite.