7 au jardin c'est le magazine des jardiniers de la Ville de Limoges, au programme de cette édition : Le purin d'ortie
1.Posté par
George le 04/07/2012 08:44
Le 3 juillet 2012,
Objet : bémols sur le purin d'ortie
Bonjour,
Je signale que ce reportage est parsemé d'erreurs.
Il a été prouvé que le purin d'ortie n'est ni un insecticide, ni un herbicide.
J'ajoute que tous les promoteurs de l'ortie (dont j'ai été) qui dans les années 2000 présentaient l'ortie comme la panacée, le remède miracle et miraculeux, ont mis depuis des bémols dans leur discours.
J'ai travaillé à l'écriture d'un film sur l'ortie et j'ai eu accès à un certain nombres d'essais plein-champs réalisés par des organismes sérieux comme le GRAAB. Tous les résultats de ces essais sont négatifs J'ai moi-même participé à d'autres expérimentations grandeurs natures qui ont toutes confirmé la neutralité du purin d'ortie.
En effet, l'impact d'une substance pour un cultivateur ou un jardinier se mesure sur la santé de ses plantes et sur le rendement de ses récoltes. Sur ce terrain, le purin d'ortie n'a aucun effet démontré à court ou à long terme.
L'attention que l'on porte aux plantes à un effet nettement plus redoutable que n'importe quel purin végétal comme l'oxygénation des sols (qui est gratuite ...) qui a elle un impact prouvé sur la santé des plantes et sur les rendements.
Si vous pulvérisez du purin d'ortie par moitié sur une parcelle, la photosynthèse sera stimulée les jours suivants par rapport au témoin sauf si vous épandez sur ce témoin un placébo ( eau très légèrement sucrée par exemple).
J'interviens dans des jardins partagés et j'invite les jardiniers à faire des essais avec le purin d'ortie pour se faire leur propre opinion.
Cg
2.Posté par
L'équipe 7 au jardin le 11/07/2012 09:32
En premier lieu, l’équipe de 7 au Jardin tient à vous remercier de l’attention que vous portez à l’émission. Pour mémoire, notre but est de faire partager aux limougeauds et à tout public sur le web la passion qui anime les jardiniers de la Ville et leurs gestes quotidiens. Notre volonté est d’illustrer le degré de technicité horticole acquis ainsi que l’évolution de nos pratiques. C’est pourquoi, tel reportage abordera la taille des rosiers tandis que tel autre traitera de l’utilité de la flore spontanée dans un coin du jardin. L’utilisation du purin d’ortie relève de cette veine ; ce produit fait aujourd’hui partie des techniques dites alternatives à disposition du jardinier. Notre propos n’est pas fortuit ; il relève à la fois de pratiques de terrain, de lectures diverses ainsi que d’échanges avec d’autres professionnels dont font partie des ethnobotanistes, par exemple. Il nous est alors paru intéressant de montrer comment peut en fait se révéler utile une prétendue indésirable du jardin. Cependant, nous ne prétendons aucunement que le purin d’ortie est la panacée du jardinier. Si l’agent filmé semble aussi affirmatif dans son exposé, c’est qu’il est mu par sa passion du partage ; il invite à ce propos chacun à découvrir la nature pour pouvoir se forger sa propre expérience. Néanmoins, pour l’avoir expérimenté et pour s’être appuyé sur des ouvrages écrits par des auteurs dont il est difficile de mettre à mal le sérieux (Jean-Paul Collaert ou Thierry Thévenin, par exemple), le purin d’ortie semble bel et bien posséder des propriétés de répulsif à l’encontre des pucerons ou des acariens. En revanche, lorsque vous évoquez des études menées par le GRAAB au sujet du rendement des récoltes, cet aspect, purement productif, n’entre pas pour nous en compte puisque nos cultures sont essentiellement d’agrément Enfin, comme toute technique alternative, le purin d’ortie pose question. Il surprend, passionne, dérange… A l’image – à une échelle certes bien plus modeste – des pratiques relevant de ce qui est communément appelé la biodynamie, les résultats d’expériences ne sont pas toujours concordants, alimentant les propos au gré des débats, dans un cas des partisans, dans l’autre, des détracteurs. Vous évoquez le travail ô combien important des sols, voilà un domaine au sein duquel s’affrontent également diverses écoles de pensée. Nous restons bien entendu ouverts aux avis de tous afin de pouvoir enrichir les savoirs des jardiniers, professionnels comme amateurs.