L’artiste se propose d’explorer les conditions d’apparition des formes artistiques.
En abandonnant les modes de création volontaristes au profit de processus plus libres dont les logiques se rapprochent de l’improvisation musicale.
Jean-François Lacalmontie choisit ainsi des créations déléguées.
En l’occurrence, la superposition et le collage de fragments de dessins antérieurs grâce à une combinatoire informatique générée par des algorithmes.

Le boîtage en carton alvéolé présente ainsi la série numérotée de 18 éléments graphiques personnels qui correspondent à autant de sérigraphies sur plexiglas.
Chaque élément est inséré selon un ordre et une disposition aléatoires dans une forme de type insulaire ou cellulaire qui va rétrécissant à chaque nouvelle planche.
La superposition de l’ensemble crée à la fois un effet de profondeur et de dissipation des formes dans l’épaisseur du plastique devenu laiteux et trouble.

Le dynamisme de la séquence constitue la morphogenèse de l’œuvre avec laquelle l’artiste prend ses distances.
Il remplace le je du geste par le jeu des matériaux.
Dès-lors que le chant des sirènes se confond avec le champ des possibles, il est improbable d’échouer.