Né à Limoges, Martial Valin, fils d’un négociant, choisit la carrière des armes et entre à Saint-Cyr en mai 1917. Devenu capitaine, il se spécialise dans l’aviation de bombardement et le vol de nuit. Ses études de tactiques aériennes font de lui un spécialiste.
Le 9 novembre 1940, il se rallie au général de Gaulle. Arrivé en Grande-Bretagne en avril 1941, il apprend sa condamnation à mort par le régime de Vichy. La nomination du colonel Valin à la tête des FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres) est un tournant dans l’histoire de l’arme. Immédiatement il organise des groupes de chasse, de bombardement, de surveillance et de lutte anti-sous-marine et met en place une aviation de transport.
Par ailleurs, il crée les unités parachutistes qui s’illustrent sur de nombreux fronts. Le 27 juin 1943, les FAFL comptent 3684 hommes et femmes. Surnommés les sans culotte de l’air par Valin, ils ont été les seuls aviateurs français à servir aux côtés des Alliés avant la fusion avec l’aviation d’Alger. À cette date leur perte est considérable : 40 % des effectifs du personnel naviguant FAFL. Devenu général de division aérienne au mois de mars 1944, Martial Valin est désigné le 3 novembre 1944 chef d’État-major général et devient Compagnon de la Libération le 7 juillet 1945.
Martial Valin décède le 19 septembre 1980. Il est inhumé au cimetière de Louyat à Limoges.