Sara Louis, historienne spécialiste du Moyen-Age, nous fait découvrir un manuscrit du début du XIII ème siècle qui concerne l'histoire municipale de la ville de Limoges,
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Peyrieras le 04/03/2013 18:39
"C'est la langue vernaculaire, c'est à dire la langue parlée de tous les jours, à Limoges à la fin du Moyen Age, c'est-à-dire, pour aller très vite, l'ancêtre du patois parlé encore actuellement".
Pour aller encore beaucoup plus vite et être encore beaucoup plus exacte, madame Sarah Louis aurait tout simplement pu dire que le cartulaire est écrit en LANGUE D'OC. On a comme l'impression qu'elle fait tout son possible pour ne pas le dire clairement... C'est d'ailleurs ce qui a valu que des doctorants s'y intéressent, à ce cartulaire, qui est rédigé en occitan. C'est d'ailleurs frappant de constater à quel point cette langue écrite il y a des siècles est extrêmement proche de celle parlée (et encore écrite) aujourd'hui en Limousin. Il y a beaucoup moins de différences entre l'occitan du cartulaire et l'occitan de n'importe quel vieux paysan limousin d'aujourd'hui qu'entre le français de Villon ou Rabelais et le français que nous parlons tous aujourd'hui...
Il est stupéfiant de voir comme cette langue d'oc limousine a traversé les siècles, quand on sait que grâce à la politique linguistique des 20è et 21è siècle, cette langue aura disparu dans 20 ans !
En passant, merci à 7àLimoges de diffuser des documentaires en occitan depuis quelques temps !
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Ron Akehurst le 20/12/2013 21:19
Très intéressant. Seulement le professeur aurait pu dire que sur la page verso de la double page juratoire, on voit un ange qui descend vers un évêque décapité. Ce même motif se trouve aussi à la cathédrale de Limoges, mais en marbre sur un tombeau. Ce qui affirme que c'est bien un motif (une histoire) très limousine. La page juratoire de la coutume d'Agen, par exemple, est plus "générique", sans allusion locale.
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Alain PETIT le 23/05/2018 09:09
Encore une occasion de mettre en avant le patrimoine médiévale et la présence de la langue occitane dès le XIIème siècle dans les textes laïques comme dans les chants liturgiques de l'abbaye de Saint-Martial de Limoges